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Le chemin de la Mâture et les gorges de l’Enfer

Sous Louis XIV, la France a de grande difficultés à s’approvisionner en bois pour sa marine de guerre. Colbert décide d’exploiter les forêts pyrénéennes où ils reste encore de grands arbres de qualité, dont ceux la  forêt du Pacq, au-dessus d’Etsaut. Le seul détail, c’est qu’il faut transporter cette précieuse marchandise à travers une falaise deux cent métres au dessus des gorges de l’Enfer. Elles sera acheminer ensuite par les gaves jusqu’au port de Bayonne. 

En montant le chemin de la Mâture, on se retrouve vite dans une environnement vertical. C’est idiot de le dire mais cette verticalité, si elle donne le vertige, elle désagrège totalement le paysage qui nous entoure. Sur cette voie suréaliste, ce passage contre-nature, nos visions sont troublées, nos repères sont désaxés, nos empreintes s’évaporent… Notre imagination est mise à rude épreuve. Pour les contemplateurs, ce sont des sensations intenses, entre béatitude et euphorie qui les conduisent vers les « hauts ».